Le système
d'injection débarque enfin sur les moteurs 2T. Il fera d'abord son
apparition sur les scooters de chez Aprilia. Mais cela nous dit
que ça ne tardera pas à débarquer sur les 50 à boîte. Et
d'ailleurs si ce système est développé par Aprilia pourquoi
est-ce que les premiers modèles de ce moteur n'équiperons
pas la RS et la RX ? En fait Aprilia pense à l'étendre à
toute sa gamme de moteurs 2T. Et dans le futur ce système fera sans
doute son apparition sur tous les 2T du marché, chez tous les
fabricants car il se révèle très avantageux (comme nous le
verrons plus tard).
Mais, pour
commencer, entrons dans le moteur et découvrons comment cela
fonctionne.

Sur les
moteurs 2T que nous connaissons actuellement sur toute la
gamme, le mélange air-essence qui entre dans la chambre de
combustion se fait par le carburateur. C'est donc dans
celui-ci que l'essence est pulvérisée dans l'air pour
obtenir ce melange qui explosera plus tard grâce à la
bougie.
Mais sur
les moteurs 2T faisant appel à l'injection, l'air et
l'essence entrent par des endroits différents. Il en est de
même pour l'huile destiné à la lubrification.
L'air
rentre dans la chambre de combustion par l'intermédiaire de
clapets, commandés par la poignée de gaz, comme vous
pouvez le voir sur la figure 1. Quand à l'huile, il entre
dans le moteur après les clapets de commande de l'air. La
quantité d'huile nécessaire est commandée par une pompe
à huile et donc, il n'y a aucun gaspillage et par conséquent
un taux de pollution nettement réduit.
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Pour le carburant, celui-ci
n'est plus mélangé à l'air mais injecté directement dans la
chambre de combustion et il est projeté à même la bougie. La
quantité d'essence à fournir est commandée dès la fermeture de
la lumière d'échappement (ainsi les gaz d'échappement et les gaz
frais ne sont jamais mélangés et par conséquent il n'y a pas
d'essence qui est directement éliminée avec les gaz d'échappement.
De même, cette quantité d'essence est régulée par une pompe électronique
qui calcule sans cesse ce qu'il faut injecter donc pas de gaspillage
et la consommation diminue fortement mais aussi la pollution ! Par
ailleurs, l'autonomie s'en trouve augmentée.
Pour
que l'essence soit injectée, il faut une certaine pression.
Cette pression est fournie par le compresseur à air (voir
figure 2). Celui-ci fonctionne grâce aux mouvements du vilebrequin
qui lui-même possède une excentricité. Lorsque cette
excentricité se trouve du côté du piston elle appuie sur
une bille (reliée au piston) qui fait se comprimer l'air présent
dans ce compresseur. Ensuite, il est canalisé vers
l'injecteur qui grâce à cet air comprimé aura obtenu la
pression nécessaire pour injecter l'essence dans la chambre
de combustion. |

Tous les postes de mesure électronique (huile, essence, injecteur
...) sont reliés à la centrale électronique qui gère et donne
les ordres et informations aux différents éléments.
Il est a noté que tout ce
dispositif n'entrave bien sûr rien au fonctionnement du
refroidissement liquide. Tout comme pour les performances qui ne
sont en rien diminuées du fait de la présence d'un tel système.
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Le prix de moteur avec
un tel système est le même que celui d'un modèle
utilisant un carbuarteur.
Alors choisir entre un
moteur à injection et un moteur avec carbu, qui pollue
plus, qui consomme plus en huile et en essence, qui a une
autonomie plus réduite, pour les mêmes perfs et le même
prix ... Pour moi c'est tout choisi !! Et vous ??
Reste plus qu'à
patienter un peu ...
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Vue de
la culasse surmontée de l'injecteur
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